Apprenez à compter vos victimes
Après la preview, la présentation du jeu et l'interview de Martyn Brown, directeur de Team 17, voilà le test complet de Worms 4 Mayhem.
Les trois précédents articles nous avaient déjà laissé couler la salive dans la bouche et l'avaient laissée bien sèche.
Ce test apporte donc un grand verre d'eau fraiche pour déguster pleinement l'arrivée de ce wormissime opus bien déjanté.
Installation dans les règles de l'art, sans problème particulier. Le jeu est sur DVD et l'installation est donc un peu plus longue qu'un jeu sur CD. Jusque là tout est normal. Dès le départ, il est proposé de choisir sa taille d'écran et la résolution souhaitée. Je mets le maximum.
Les écrans de présentation de Codemasters, de Team17, de Worms 4... ah ! voilà le menu ! Changement de décor par rapport aux autres Worms en 3D et un menu beaucoup plus chargé.
On y retrouve les traditionnelles parties rapides, le multi-joueurs, le jeu en ligne, les défis et les missions ou encore la wormapédia, encyclopédie universelle du monde souterrain. Mais on y trouve aussi des nouveautés. Il y a désormais une armoire à trophées et bien entendu les possibilités de customiser ses équipes.
C'est par là que j'ai commencé, désireux d'en savoir plus sur ces fonctionnalités tant attendues.
Incroyable cette usine d'arme. Vous pouvez aussi bien en faire sortir un avion qui balance des rouleaux de PQ qu'un fusil qui lance des fumigènes mortels. C'est selon votre goût et votre stratégie. J'en vois déjà qui se disent, "super, je vais faire un flingue ultra précis qui envoie des grenades à fragmentation très puissantes qui vont exploser en lâchant du gaz mortel...". Rassurez-vous, ce genre d'abus n'arrivera pas. En effet pour éviter que vos armes ne soient ultra puissantes, vous disposez d'un certain crédit à répartir sur les différentes fonctionnalités (puissance, précision, gaz mortel, projections, prise au vent etc.).
Vous pouvez donc passer un petit moment dans cette factory pour vous faire une idée précise de toutes les possibilités qui vous sont offertes et pour créer l'arme dont vous avez toujours rêvé et qui vous permettra de faire la différence sur le terrain de jeu.
Deuxième étape, la personnalisation des vers de terre. Cette fois il s'agit de choisir un chapeau, des lunettes, une moustache et des gants pour mes vers. Il y a des dizaines de possibilité d'assemblage et lorsque que vous remporterez des matchs à morts, des combats ou autre vous aurez la possibilité d'en débloquer des tas d'autres. Ainsi rien ne vous empêche de faire une team disco avec moumoute sur la tête et lunettes en étoile ou une équipe de gangsters avec gants de cuir, lunettes noires et feutre sombre comme couvre-chef.
Préparons donc un bon terrain pour s'entrainer à bazooker de la vermine. Si vous connaissez déjà Worms, vous ne serez pas dérouté par l'éditeur de terrain. Il est tout ce qu'il y a de plus classique. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit de définir une ambiance (far west, lunaire, préhistoire...) et de donner un code pour générer une carte aléatoire.
En revanche, ce qui change un peu par rapport à Worms 3D par exemple, c'est l'idée même du terrain. On retrouve des terrains comme dans les versions en 2D. Pas trop de trou, un sol bien homogène qui permet de faire durer un peu les combats et de se déplacer facilement pour faire des paquets d'ennemis à liquider...
Sur ce point là , pas de doute, il y a eu une réflexion par rapports aux erreurs commises dans les derniers opus et on ne va pas s'en plaindre.
Le terrain est prêt. Il me reste à faire un coup de wormpot pour choisir les options de jeu et on commence. Les options de jeu sont nombreuses et on retrouve les classiques (dégâts doublés, super armes, terrain glissant, pluie de caisses...), ainsi que des nouveaux modes intéressants : le mode vampire par exemple (votre ver gagne les points de vie qu'il fait perdre aux adversaires).
Ca y est, c'est parti. Les équipes sont bien réparties sur le terrain et j'ai bien rempli l'inventaire des armes pour pouvoir en tester un maximum.
Le terrain est vaste et on y découvre des nouveautés. Une usine de mines qui en balance régulièrement au hasard sur le terrain et des téléporteurs pour traverser le terrain plus rapidement.
De nouvelles caisses tombent également du ciel et on pourra trouver dedans des petits trucs sympas, comme des boucliers, des empoisonnements d'équipe, des sabotages d'inventaire...
L'ensemble est assez réussi graphiquement et la caméra est mieux gérée que dans les deux précédents opus en 3D. Je regrette encore le fait de me retrouver coincé par un morceau de décor ou de voir ma caméra coincée par un mur.
Cela dit je comprends bien que de faire une caméra parfaite dans un environnement 3D complètement destructible ne doit pas être évident. Alors je suis indulgent. On apprécie tout de même que cette caméra soit bien meilleure que dans Worms 3D.
Concernant les armes, je les trouve assez maniables et les effets de rendu sont plutôt bons. J'adore déjà les armes que je me suis fabriquées. La corde ne me satisfait toujours pas, soyons clair, mais je pense bien qu'elle n'est pas nécessaire comme elle pouvait l'être dans Worms Armageddon ou Worms World Party (nostalgie quand tu nous tiens). Cela dit elle permet de déplacer les objets sur le terrain et c'est un nouveauté pleine de potentialités (vive le regroupement de barrils).
Je trouve également dommage de ne pas avoir conservé le double Back-Flip qui avait été introduit dans Worms Forts.
Mais la trentaine d'armes est assez variée pour permettre de bien se fendre la poire et de fendre celle de l'ennemi gniark gniark
Ainsi parmi les armes remarquables, on notera le lâcher de vaches, le marteau à ver, le sentrygun, la soucoupe volante ou encore le fusil de sniper.
La disposition des bidons sur le terrain et les nombreuses mines favorisent les grosses explosions avec plein de dégâts. Comme les bidons peuvent exploser en lâchant du gaz, ça rend le tout encore plus fun.
Pour vraiment profiter de l'effet de groupe, je pense que le jeu est vraiment intéressant avec les 4 équipes de 4 vers, pour qu'il y ait du monde sur le terrain. Comme ce dernier est grand, les vers ont tendance à se regrouper. Mais on note clairement l'objectif de revenir au "carton" que pouvaient être les Worms en 2D avec bouillie de ver de terre à la clé.
Le côté très stratégique qui prévalait dans Worms 3D a été revu pour laisser plus de place à l'action et c'est très bien.
Le jeu est bon, les modes de jeu variés et je ne raterai pour rien au monde les 25 campagnes, les défis et les morts subites à réaliser.
Le fait d'avoir ajouté un magasin dans lequel vous pouvez dépenser ce que vous gagnez à l'issue des missions est très sympa. Vous pouvez comme cela choisir les options que vous voulez débloquer en premier en fonction de ce qui vous intéresse le plus.
Il y a bien évidemment un réel intérêt à jouer en ligne à Worms, avec des joueurs du monde entier. C'est possible pour les joueurs sur PC et Xbox. Espérons que le support de jeu soit fiable pour que les joueurs adoptent vite le jeu ! En tout cas les parties sont relativement courtes, ce qui est bon pour l'intérêt du jeu.
Beaucoup ont regretté Worms 3D parce qu'ils avaient joué à Worms en 2D avant. Et je fais partie de ceux-là .
A l'ère de la 3D, il ne faut pas espérer retrouver un jour une nouvelle version en 2D, mais je pense que Team17 a bien compris que le succès de Worms est dû à ses premiers opus. C'est pourquoi la philosophie de Worms 4 se rapproche de celle des premiers opus.
D'ailleurs le dernier Worms réalisé par Martyn Brown était Worms Armageddon, et il est à mon sens le meilleur de toute la série. Comme c'est lui qui pilote le développement de Worms 4, on ne peut que s'attendre à des bonnes nouvelles !
Renouer avec ses origines, c'est une des grandes ambitions de l'homme, et je suis bien content que ce soit aussi une des préoccupations des vers de terre !
Cette fois, même si la 3D me rebute encore un peu, j'accroche bien à Worms 4 : Mayhem car j'y retrouve le fun des premiers opus, qui avait disparu.
Et je crois que c'est ce qu'il manquait à une version 3D de Worms pour avoir le succès qu'elle mérite !
Ainsi, si je devais noter ce jeu, je lui mettrais un 17+